Si vous me suivez, vous savez que je consacre mon énergie à promouvoir des concepts simples d’éducation financière auprès du grand public : la gestion d’un budget familial, la règle des 50/30/20, les intérêts composés, les frais composés, la diversification, les dangers du crédit consommation, l’inflation, etc. Des concepts que chacune et chacun peut comprendre. Mais encore faut-il qu’ils soient expliqués…
Hélas, il n’y a aucun pays d’Europe qui ait intégré l’éducation financière à son éducation nationale, alors que 4 Français sur 5 pensent que l’éducation financière devrait être enseignée à l’école.
L’OCDE a publié récemment son étude sur la culture financière des européens. Les adultes français obtiennent la note de 12,45/20 alors qu’une personne est suffisamment éclairée pour faire des choix financiers efficaces à partir de 14/20. Selon la Banque de France, plus des deux tiers des Français pensent que leurs connaissances financières sont moyennes ou faibles. Statistiquement, il a pourtant été démontré que les personnes à l’aise en finance se surendettent moins et préparent mieux leur retraite. Du fait de notre inaction, plus d’un tiers des Français âgés de 18 à 24 ans ont été confrontés à des difficultés financières en 2023.
Au Royaume-Uni, une étude a montré que si tous les adultes recevaient une éducation financière à l’école, 76 400 entreprises et 123 000 emplois supplémentaires pourraient être créés chaque année. Et les résultats seraient sans aucun doute similaires en France. Un élément clé de notre souveraineté, l’entreprise, est sous-employé !
À l’échelle individuelle, le niveau de culture financière impacte fortement le rendement des investissements des ménages comme l’a récemment montré Allianz dans une étude portant sur plusieurs pays d’Europe. Un épargnant français avec des connaissances financières élevées peut espérer générer 2 730 € de plus par an qu’une personne dénuée de culture financière. C’est presque l’équivalent du salaire mensuel moyen en France. Sur 30 ans, cela équivaut à 243 959 €.
Une meilleure éducation financière contribuerait à la création de richesses en France par la réduction du surendettement, la création d’entreprises (et donc d’emplois) et par une distribution plus égalitaire de la richesse créée comme l’avaient fait remarquer les 150 signataires d’une lettre ouverte au Premier ministre en début d’année sur ce sujet autour de la fintech Pixpay.
Qu’attendons-nous pour faire de l’éducation financière populaire une grande cause nationale ? Au service du pouvoir d’achat des Français et de notre souveraineté collective !
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