L’attrait des énergies vertes se confirme, et avec lui, l’appétit des investisseurs qui jettent déjà leur dévolu sur les entreprises qui les développent. La jeune pousse Neoen ne fait pas exception, attirant la convoitise des géants de l’énergie, qui devront, pour s’en emparer, mettre la main à la poche.
4 milliards d’euros. C’est la somme que devront débourser les géants du secteur pour espérer acquérir la pépite française des énergies renouvelables. L’entreprise a profité de l’essor de l’énergie solaire en 2010 pour prendre son envol à l’étranger, alors même que l’Europe était plongée dans la crise de l’euro.
Le premier producteur français d’énergie 100 % renouvelable a à son actif 33 parcs éoliens et 50 champs solaires installés dans le monde. Même si son chiffre d’affaires reste encore modeste (300 millions d’euros), Neoen est parvenu à dégager un résultat opérationnel de 150 millions avec seulement 250 salariés à son bord. Son PDG, Xavier Barbaro envisage de doubler de taille d’ici 2025, portant sa capacité de production à 10 GW. Une ambition qui passera entre autres par une augmentation de capital de 1,2 milliard d’euros. La confiance régnante en bourse confirme les élans de la firme, dont la capitalisation tourne désormais autour de 4 milliards d’euros, après avoir atteint 5,5 milliards en début d’année.
La recette gagnante
L’entreprise a su se frayer un chemin dans la cour des grands en trouvant des fermes et des parcs peu onéreux : « on va dans des pays où il y a du vent, du soleil, et où les grands de l’énergie ne vont pas », explique le patron polytechnicien Xavier Barbaro. C’est en investissant les petits marchés que Neoen a fait toute la différence. Mais pas seulement. En 2013, le groupe a saisi des opportunités d’investissements alors même que le ralentissement des énergies renouvelables se faisait ressentir. Une recette gagnante pour la pépite française qui a ainsi décroché plusieurs gros contrats auprès de Cestas, Tesla, et même Engie, avec la signature d’un projet de 2 gigawatts.
Les mastodontes du secteur, EDF et Engie, surveillent eux aussi de près le groupe qui a le vent en poupe. Total est notamment prêt à s’engager dans des projets avec Neoen, montrant un fort intérêt pour la firme, après avoir fait l’acquisition de Direct Energie en 2017. Même si aucune offre ne semble pour l’heure l’avoir séduit, la pépite française compte bien poursuivre son chemin vers la croissance, portée par l’essor de la transition énergétique.
Origin, Neoen sign deals for green ammonia and hydrogen projects with Japan https://t.co/gvgQ0iFFBG #renewableenergy #cleanenergytransition
— NexaAdvisory (@NexaAdvisory) August 11, 2021