Annoncée un temps pour succéder à Angela Merkel au poste dirigeante de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer dite « AKK » a finalement du se retirer, laissant la place à trois potentiels candidats qui seront départagés les 15 et 16 janvier lors du congrès du parti. Le candidat désigné sera probablement amené à conduire le parti aux prochaines élections législatives prévues au mois de septembre.
Alors qu’Angela Merkel s’apprête à quitter le pouvoir au sommet de sa popularité, trois candidats se pressent pour prendre le difficile relais de la chancelière à la tête du parti chrétien-démocrate, au pouvoir en coalition depuis 2005.
Une chancelière en pleine gloire sur le départ
Au pouvoir depuis 2005, Angela Merkel jouit d’une longévité sans pareil qui ne semble pas avoir érodé sa popularité. Avec plus de 86% des allemands qui plébiscitaient son action à la fin de l’année dernière, ce taux de confiance qui n’est jamais descendu sous la barre des 50%, même au coeur de la tempête, montre bien à quel point le défi de l’après Merkel s’annonce difficile pour la CDU. Désignée femme la plus puissante du monde à treize reprises par le magazine Forbes, la chef de file du CDU compte dans son bilan des mesures qui ont également su séduire les sociaux-démocrates avec qui elle a partagé le pouvoir entre 2005 et 2009 et depuis 2013, comme l’instauration d’un salaire minimum.
Trois candidats et un favori pour la place de chef de file de la CDU
Trois candidats sont en lice pour prendre la tête du parti chrétien démocrate. Parmi eux figure le leader de l’aile droite du parti, Frederich Merz qui fait figure de favori dans cette élection. Ce dernier, fort d’une longue expérience politique, avait déjà tenté de briguer le poste de chef de parti en 2018 en échouant de justesse. Plus conservateur que la chancelière et désireux de s’emparer des thèmes de l’identité et de la critique de la gestion actuelle de l’Union Européenne pour diminuer l’influence grandissante de l’Alternative pour l’Allemagne (extrême-droite) qui met la pression par la droite sur le parti. Frederich Merz est crédité de 33% des suffrages au congrès de la CDU.
Face à lui concourent également l’actuel ministre président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Armin Laschet, et le président de la Commission des affaires étrangères au Bundestag, Norbert Röttgen, très favorable à une relation de partenariat privilégié avec la France. Bien que Frederich Merz soit annoncé en tête des intentions de vote, ce scrutin particulier organisé en ligne pourrait bien redistribuer les cartes en l’absence de foule et de grands discours permettant à ce dernier de faire étalage de son éloquence. Réponse dans quelques jours.