Lancer une première entreprise à 21 ans et persévérer plus de deux décennies plus tard : Arthur de Soultrait est de cette trempe-là. Entrepreneur-né, il mise sur sa french touch et fait ses armes en vendant des cravates en porte à porte en Caroline du Nord.
Rapidement, il s’impose comme une figure incontournable du prêt-à-porter français avec sa marque Vicomte Arthur, connue pour ses tenues élégantes, sport-chic et colorées. La croissance est au rendez-vous et permet d’ouvrir des points de vente sur tous les continents : Paris, Palm-Beach, New-York, Tokyo, Le Cap, Dubai…
Réinvention, audace et ancrage local
En 2021, de Soultrait se tourne vers un nouveau défi : la seconde main. Avec Second Life, il réinvente les circuits de distribution textile avec une ambition : offrir aux grandes enseignes un modèle rentable et circulaire. « Notre mission, c’est de rendre la seconde main enfin économiquement viable pour les retailers », explique-t-il. Derrière cette démarche, un engagement écologique doublé d’un sens aigu du commerce, toujours.
Au quotidien, Arthur de Soultrait cultive un style de management ancré dans la proximité. « Je crée un lien fort avec mes équipes : c’est leur société autant que la mienne », affirme-t-il. Cette philosophie lui permet de fédérer autour de valeurs partagées et de projets ambitieux. Le succès ? Il le mesure à l’enthousiasme collectif et à la capacité de transformer une idée en réalité. Rapidement, si possible.
Un enracinement assumé et une vie tout terrain
Originaire de Bourgogne et issu d’une famille d’éleveurs de chevaux, il reste attaché à ses racines. Les plans de carrière figés qui l’enfermeraient, très peu pour lui. « Je me concentre sur ce qui me passionne et là où je suis performant », confie-t-il. Ses projets sont à son image : tout terrain, dynamiques. En 2021, il lance un service de distributeurs automatiques de pizzas dans sa campagne nivernaise ; un projet qui détonne et qui marche. Il voyage également à travers son épouse, reporter qui sillonne le Moyen-Orient – au moment où nous nous entretenons, elle se trouve en Syrie, quelques jours après la chute de Bachar al-Assad –.
Arthur de Soultrait n’a jamais cherché les chemins balisés. Dans son univers, chaque entreprise est une aventure humaine avant tout. Un entrepreneur qui préfère l’action aux longs discours et qui se plait à fédérer son réseau d’amis, d’investisseurs et de rencontres diverses. « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est réunir des personnalités de tous horizons qui ne se seraient jamais rencontrées sinon. Et faire naître ainsi des projets inattendus, des affaires, des amitiés un peu folles. » L’étincelle de folie, moteur du quarantenaire depuis ses débuts. Et, on l’imagine bien, pour de nombreuses années encore.