Alors que Jeux Olympiques de Paris ont été un succès éclatant aux yeux du monde entier et que les Jeux Paralympiques viennent de se dérouler dans la joie, il est grand temps que le sport ne soit plus cantonné à quelques évènements – aussi populaires soient-ils. Ces Jeux fédérateurs et catalyseurs de bonheur ont démontré la puissance du sport pour rapprocher les peuples, les générations. Ce fut sublime, n’en restons pas là !
Parlons chiffres : le sport est un poids lourd de l’économie mondiale. Il représente 2% du PIB mondial pour environ 800 milliards de dollars (2,6 % du PIB français pour 71 milliards d’euros de CA) et avec une croissance moyenne attendue de 6% sur les 3 à 5 prochaines années.
Pourtant le sport est trop souvent cantonné à son secteur, à des images ou lieux communs. Cette situation est un frein pour une croissance économique et sociale forte et durable.
Décloisonnons le sport et faisons-le irriguer dans tous les pans de l’économie !
Enfonçons quelques portes ouvertes : de nombreuses études nous montrent que la pratique du sport a des effets positifs sur les individus (santé mentale et physique, parcours scolaire, accès à l’emploi) et sur la cohésion sociale. C’est aussi un puit de ressources et d’application pour la recherche, les nouvelles technologies et différents pans de l’industrie.
C’est peut-être ce que la philosophe Gabrielle Halpern appelle de ses vœux par l’hybridation. Gabrielle Hapern dit : « Est « hybride » ce qui est mélangé, hétéroclite, contradictoire. Autrement dit, c’est le mariage improbable, c’est tout ce qui n’entre pas dans nos cases ! »
Voici donc l’heure des fiançailles, que Niké se revête de sa plus belle parure et s’apprête à embrasser (ou même embraser !) chaque pan de la société.
Sortons le sport de ses carcans actuels : qu’il imprègne l’éducation à tous les échelons, l’entreprise, la santé, l’utilité sociale, la technologie, l’environnement, la science, la religion, l’industrie, la culture…
Mais cela ne peut fonctionner que dans les deux sens, à condition de cesser avec la consanguinité latente qui paralyse le monde du sport depuis de trop nombreuses années : ouvrons grandes les portes du monde du sport à des personnes extérieures et idées extérieures, qui apporteront un autre regard, de nouvelles perspectives.
Le sport n’en sortira que renforcé, il se questionnera lui-même, il s’améliorera. Les grands évènements seront plus ancrés encore dans leur société, plus acceptables et acceptés, plus responsables.
Pour une approche holistique du sport
Le sport ne sera plus un simple loisir ou l’affaire du dimanche. Les gouvernants d’aujourd’hui et de demain seront éduqués au sport dès leur plus jeune âge.
Le sport pratiqué dans nos villes, villages par toutes et tous, sans distinction aucune, à l’école, au collège, au lycée, en étude supérieure contribuera à la formation d’hommes et de femmes sains dans leurs corps et leurs esprits, insérés dans la société (nous connaissons l’utilité du sport à cet égard) et fiers de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Le sport puit de connaissance et de recherche pour l’industrie, l’intelligence artificielle, les nouvelles technologies, les médias ou encore la santé sera la pierre angulaire de notre projet sociétal de demain.
Avec cette hybridation, cette imprégnation profonde du sport dans la société nous pourrons toujours mieux profiter d’événements sportifs plus ancrés et fédérateurs. Que le monde du sport et la société ne soient pas deux sphères qui interagissent ponctuellement mais qu’ils s’engendrent mutuellement : puisse le sport quitter son entre-soi et s’attacher plus fortement à la société, avec laquelle il ne formera qu’une seule chaire.
Continuions à agir pour l’union du sport avec toute la société. Des start-up montrent l’exemple, des écrivains, des artistes, des industriels insèrent le sport dans leur champ. A nous, acteurs du secteur, d’inscrire ce dernier partout, tout le temps.