Il faut hisser les grandes PME au rang de belles ETI !

Publié le 28 juin 2024

Réindustrialiser… vraiment ? Après avoir tourné le dos à cette branche d’activité, la France souhaite la reconquérir. Aéronautique, spatiale, luxe, agroalimentaire et pharmacie ont valeur de traction pour notre économie.

Ces moteurs requièrent toutefois un carburant puisqu’en France la balance commerciale penche depuis vingt ans maintenant du côté de l’import. Ce carburant ne se traduit pas forcément en aide financière directe. Les entrepreneurs ont acté la fin du « quoi qu’il en coûte » et préfèrent largement assumer eux-mêmes le risque associé à leur pleine liberté d’investir.

Créer les conditions nécessaires

Pour permettre à la France de retrouver une balance commerciale positive et à ses entreprises de se mêler à la compétition internationale, l’Etat, les Régions et les intercommunalités, doivent créer les conditions pour permettre à leur PME d’atteindre une surface suffisante pour asseoir leur présence à l’international.

Cependant, la France compte peu d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) par rapport à d’autres pays européens. Certes la quantité ne fait pas la qualité, mais les entreprises qui ne sont pas à la maille présentent le risque de devenir des proies pour leur concurrentes étrangères capitalistiquement mieux armées. Il existe bien sûr à cela une explication culturelle. De nombreuses grandes PME sont détenues par des familles et les fonds d’investissement sont peu présents à leur capital. Il est donc nécessaire d’accompagner ces entreprises dans leur capacité à franchir un cap de croissance.

Accompagner la prise de décision des dirigeants

Accompagner les entrepreneurs dans la prise de décisions éclairées peut ici jouer un rôle crucial. Les aider à identifier les opportunités d’investissement, évaluer les risques associés et élaborer des stratégies efficaces va permettre à ce tissu dense de grandes PME de devenir des belles ETI.

Aussi, pour identifier régionalement les pépites qui feront l’économie de demain, il convient d’adopter une méthode qui ne saurait se baser sur les seuls critères de rentabilité et de performance passée. Les critères extra-financiers doivent aussi être considérés : l’innovation par le dépôt de brevet ; la capacité à se projeter vers l’international ; la qualité de la gouvernance et du management ; l’implication dans un écosystème ; ainsi que l’implantation géographique au regard de la main d’œuvre qualifiée disponible.

Ainsi, d’une méthode de repérage rigoureuse, ciblée puis encadrée, dépend notre politique d’accompagnement des entreprises à même d’assumer dans le présent ou un futur proche, le rôle de fleuron national et européen de leur industrie.

Chronique « Leviers de croissance » avec :