IA générative : 2 étudiants sur 3 pensent qu’ils l’utiliseront dans leur premier emploi
Il y a encore quelques mois, personne ou presque ne connaissait Character.AI, l’une des plates-formes d’IA générative (IAG) les plus populaires derrière l’incontournable ChatGTP d’Open AI.
Character.Al, start-up californienne fondée par d’anciens ingénieurs de Google, offre à ses utilisateurs la possibilité de créer et de converser en langage naturel avec des chatbots basés sur des personnalités réelles ou fictives (Shakespeare, Einstein…), des célébrités (Taylor Swift, Elon Musk…), des personnages de jeux vidéo ou d’anime (Mario, Batman…), etc.
Elle est plébiscitée par les jeunes : 60% du trafic est généré par les 18-24 ans. Car, oui, les jeunes gens ont rapidement testé et adopté ces plates-formes et l’IA générative en général, dans leur vie personnelle et/ou dans le cadre de leurs études. Les recherches récentes sur l’impact de l’IAG dans l’enseignement supérieur convergent vers les mêmes observations : les étudiants semblent conscients du potentiel de personnalisation de l’apprentissage, d’aide à la rédaction et au brainstorming, de recherche et d’analyse d’information. En parallèle, ils et elles expriment des inquiétudes sur l’exactitude et la pertinence du contenu généré, sur la confidentialité et sur les enjeux éthiques, et particulièrement à l’impact de l’IAG sur le développement personnel, les perspectives de carrière et sur les valeurs sociétales.
L’Intégration de l’IAG dans le monde Académique et professionnel
Les mêmes tendances ont été observées dans le cadre du Baromètre Talents 2024 réalisé par SKEMA x EY, avec en prime deux points saillants: 65 % des jeunes talents considèrent que leur employeur a un rôle à jouer dans leur formation à l’IAG et deux étudiants sur trois pensent qu’ils utiliseront l’IAG lors de leur premier emploi. Les attentes en termes de formation à l’IAG sont élevées car les jeunes talents semblent associer maîtrise de l’IAG et amélioration de leur performance au travail.
Pourtant les étudiants nous disent que les entreprises dans lesquelles ils évoluent n’ont pas toutes posé un cadre à l’utilisation de l’IAG : si certaines ont développé des chartes d’utilisation, d’autres en ont restreint, voire interdit l’accès, temporairement ou définitivement, et la majorité ne se sont pas encore saisies de la question. Les politiques et les pratiques sont encore très disparates, il est critique de définir un cadre tant les enjeux de productivité, d’innovation et de compétitivité, de sécurité et de confidentialité, mais aussi d’éthique sont saillants.
D’où l’urgence de former et d’accompagner les collaborateurs sur les sujets de l’IA en général et de l’IAG en particulier pour mieux les préparer aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.