L’entreprise est aujourd’hui soumise au désenchantement général : le covid est venu accélérer une révolution digitale déjà en marche, les plus âgés se sentent dépassés, les plus jeunes questionnent le concept de travail, l’énergie est chère, le contexte géopolitique est glaçant, la planète brûle…
C’est dans ce contexte bien sombre que Progress Associés a choisi d’éclairer le chemin en questionnant la notion de succès pour le dirigeant comme pour l’entreprise, car nous avions l’intuition que nous tenions là l’un des carburants clé pour nous tous. Nous avons alors observé à travers l’étude Progress ViaVoice « L’observatoire du succès » comment le succès de l’entreprise et sa mise en œuvre évoluent, et dans quelle mesure l’attente d’un succès protéiforme transforme le management et les organisations. Il nous semblait d’autre part nécessaire de contribuer à réhabiliter le succès en entreprise, à travers le recueil et la diffusion de l’expérience, des initiatives et des réflexions prospectives des dirigeants, directeurs des ressources humaines et investisseurs.
Première confirmation : quel que soit le rôle occupé dans l’entreprise, le succès reste pour tous un facteur clé de motivation et de fierté. Si cette proposition sonne comme une évidence, elle conduit néanmoins à cerner plus précisément les piliers du succès en entreprise.
Notre étude a permis de les identifier comme « un triangle magique » : la performance, le collectif et le temps long. Hier : la performance financière requise par l’actionnaire suffisait à définir et à mesurer le succès et à assurer la pérennité du dirigeant. Aujourd’hui, elle semble une sorte de prérequis si évident que les dirigeants en parlent pudiquement assez peu. Elle est complétée par la performance extra financière, la performance client et sociétale. Mais ce sont dorénavant les salariés et la qualité de la société humaine qu’ils constituent qui sont à leurs yeux les principaux juges de la trajectoire de succès. Et c’est dans le temps long, la pérennité et l’enchaînement de « petites victoires» que le cercle vertueux du succès se tisse.
Leadership et modèles de succès à l’ère du changement
La quête du succès dans un contexte mouvant est donc devenue plus complexe car plus multifactorielle auprès de parties prenantes souvent porteuses d’injections paradoxales. Mais le dirigeant n’est pas un demi-dieu descendu de l’Olympe, c’est un homme ou une femme « normale ». Pour y parvenir, il ou elle devra donc travailler au moins suivant deux axes:
– Déployer son leadership en incarnant tour à tour le stratège, l’inspirateur, le facilitateur et le compositeur d’équipes gagnantes.
– Au-delà de la stratégie, définir un modèle de succès propre à l’entreprise et comment recruter et fédérer les collectifs pour le faire vivre. C’est en s’appuyant sur ses équipes et en mobilisant son plaisir à travailler en équipe avec énergie, confiance et exigence qu’il ou elle pourra développer la spirale vertueuse du succès.
La chute d’un empire peut être attribuée à son patron… Pas son succès ! Demain plus encore qu’hier, nous serons vigilants à vérifier, parmi les soft skills, la capacité à se questionner et à mobiliser les collectifs par l’intelligence émotionnelle, l’humilité et l’envie d’apprendre. Car il s’agit à coup sûr d’atouts majeurs pour espérer faire de l’entreprise un lieu de succès, de développement et d’épanouissement pour tous.