La transition financière est (enfin) là !

Le monde est résolument entré en transition : transition écologique, transition énergétique, transition démographique, etc. Elle a déjà émergé en 2023 mais en 2024, une nouvelle transition va occuper encore d’avantages l’espace médiatique et des réseaux sociaux, et donc nos esprits : la transition financière.

Cette nouvelle transition émerge par la jeunesse. Cette génération Z tant décriée qui découvre depuis 2020 les vertus de l’investissement avec une forte hausse des néo-investisseurs de moins de trente ans. Ou encore la hausse inédite en 2023 du niveau de compétence financière des 18-25 ans. Ils se forment par inquiétude face à l’avenir. Une motivation négative mais puissante.

L’inflation durable, les dettes massives des Etats européens, des particuliers américains et des entreprises chinoises et surtout le vieillissement de la population sont parmi les causes d’un phénomène inquiétant mais clair : nous allons vers un appauvrissement généralisé de la population européenne à partir de 2040. Par les personnes âgées. Et la génération Z l’a bien senti.

Les Européens vont vivre en moyenne 20 ans de plus que nos grands-parents. C’est une très bonne nouvelle. Cependant, le taux de natalité a diminué et est inférieur au taux de remplacement de 2,1 enfants. Si l’on ajoute un système de retraites dans lequel la population active contribue au paiement des pensions de ceux qui sont déjà à la retraite, le résultat est pour le moins inquiétant.

Pire, avec l’inflation, 85% des ménages européens perdent de l’argent et ont un rendement réel négatif sur leur épargne. En France ce sont des dizaines de milliards d’euros gaspillés chaque année.

C’est pour cela qu’une transition financière est nécessaire, pour faire de notre système financier un système bien plus efficace pour tous. Et cette transition à trois objectifs principaux :

1. La fin du tabou lié à l’argent : l’argent est un outil essentiel au service du développement humain. En tant qu’humanistes, nous ne pouvons que souhaiter que toutes et tous puissent reprendre le contrôle sur leur argent et sachent l’optimiser.
2. La fin du gaspillage : arrêtons de laisser dormir l’argent, c’est un flux, pas un stock. Et il ne dort pas, il meurt face à l’inflation. Collectivement, nous ne pouvons plus nous le permettre. Il en va de même pour les frais qui, composés, viennent limiter massivement le rendement de l’épargne.
3. La fin du déterminisme social de l’argent : élargissons l’accès à l’éducation financière et à une épargne efficace aux classes populaires et moyennes et surtout aux femmes, totalement absentes de cet univers. Tout le monde devrait avoir l’opportunité de développer son capital.

Le défi est de créer une génération de citoyens-investisseurs afin d’avancer, collectivement, vers une société plus participative et plus juste. Une société où les citoyens ont plus d’impact. Cependant, encore faut-il savoir comment épargner et investir efficacement. Pour tous ! C’est ce que nous aurons l’occasion d’explorer ensemble dans cette chronique tout au long des mois qui viennent.

Alors pour bien commencer 2024, posez-vous cette question simple : avez-vous mis votre argent au travail ?

Chronique « Votre argent a de l’impact » avec :