L’aéronautique française en ordre de bataille pour l’objectif zéro carbone en 2050
Les principaux acteurs français de l’aéronautique, Airbus, Air France-KLM, Dassault Aviation, Safran, Thales, ATR, le groupe ADP ont apporté leur soutien à la déclaration commune sur l’objectif de neutralité carbone en 2050, qui a couronné le sommet de Toulouse sur l’aviation durable, le 4 février. L’objectif, porté par 42 Etats, dont les 27 membres de l’Union européenne, des dizaines d’associations professionnelles et tous les grands noms du secteur en Europe est de parvenir à faire adopter une résolution lors de la prochaine assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
L’Europe appelle les autres pays et organisations internationales à la rejoindre
Dans la foulée du sommet de Toulouse, et à l’invitation des signataires de sa déclaration éponyme, les acteurs et partenaires du monde entier sont appelés à travailler ensemble, à l’occasion de la 41ème Assemblée de l’OACI, à l’adoption de l’objectif ambitieux à long terme (LTAG) pour l’aviation internationale, que représente la neutralité carbone en 2050.
Les signataires de la déclaration invitent donc leurs homologues étrangers à convenir avec eux de la nécessité d’une transition accélérée du secteur de l’aviation. Ils saluent naturellement toutes les initiatives antérieures de nature à permettre un dialogue fructueux entre toutes les parties prenantes sur la question de la décarbonation de l’aviation, en Europe et dans le monde.
Sur le fond, la déclaration évoque des mesures très concrètes telles que le développement de la technologie des aéronefs, l’amélioration des opérations, la consommation de carburants durables, la tarification du carbone, les incitations financières ainsi que le soutien à l’innovation environnementale et climatique dans le secteur.
La dimension sociale de la transition a sa place dans l’articulation de la déclaration. Les signataires de la déclaration conviennent de ce que la perspective d’une aviation durable implique notamment de favoriser le dialogue social, l’amélioration de la qualification et la formation continue des salariés.
Les industriels de l’aéronautique en France consacrent 2Md€ / an à la R&D
L’industrie aéronautique mondiale se consacre depuis plusieurs décennies à l’amélioration constante de la performance environnementale du transport aérien.
Les industriels de l’aéronautique en France joignent eux aussi, et depuis longtemps, le geste à la parole. Ils consacrent à titre d’exemple plus de 2 milliards d’euros chaque année dans la R&D avec pour objectif de concevoir des aéronefs aussi performants que respectueux de l’environnement dans lequel ils évoluent.
Cet effort majeur s’intensifie aujourd’hui pour élaborer les innovations et les ruptures technologiques qui ouvriront la voie à l’aviation du futur. Ces efforts doivent cependant s’inscrire sur le long-terme. En amont de l’innovation, la recherche constitue un atout majeur, au titre duquel la France figure parmi les meilleurs au monde.
La feuille de route CORAC (Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile) présente notamment une feuille de route aux ambitions très claires : un hélicoptère hybride ultra frugal en 2030, un avion régional ou un court-moyen-courrier de nouvelle génération à zéro émission en 2035, un avion d’affaires ultra frugal à partir de 2030.