La dernière note de conjoncture de l’INSEE dévoile l’état récent de l’économie française et a apporté quelques statistiques particulièrement encourageantes sur le niveau de la reprise, et sur celui de l’emploi en France.
7,6%. C’est le taux de chômage estimé par l’INSEE dans sa note de conjoncture publiée le mercredi 6 octobre au soir pour les troisième et quatrième trimestres de l’année 2021. Si un tel chiffre détonne dans un pays habitué depuis plus de dix ans à un chômage approchant régulièrement les 10%, c’est aussi grâce à une autre statistique : celle des créations d’emploi. Alors que 293 000 emplois ont été détruits en 2020, au coeur de la crise sanitaire, 514 000 auront été créés pour 2021. Ce chiffre compense ainsi largement les pertes de 2020.
Il permet même au nombre d’emplois en France de dépasser d’ores et déjà son niveau de la fin 2019. L’exécutif n’a d’ailleurs pas manqué de s’en réjouir, à travers plusieurs prises de parole dans les médias et les réseaux sociaux et y voit les conséquences positives de sa politique d’emploi et de réforme du marché du travail depuis 2017, ainsi que l’effet des mesures de protection des entreprises prises durant la crise.
📈Chômage à 7,6%, avec 500 000 créations nettes en 2021
📊Croissance à 6,25%
Les chiffres de l'Insee pour la 3e trimestre sont encourageants et valident notre politique.
Nous restons mobilisés avec @BrunoLeMaire et tout le @gouvernementFR. https://t.co/VFoYW7kaNi— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) October 6, 2021
Un niveau de chômage en baisse depuis plusieurs années, malgré la crise sanitaire
Un des points importants dans l’étude publiée par l’INSEE réside dans l’aspect solide et encourageant de cette estimation. En effet, alors que la baisse du chômage durant l’année 2020 était surtout due au départ de salariés de la population active, celle-ci est avant tout marquée par la forte hausse de l’emploi, en chiffres absolus. Avec 7,6%, le taux de chômage revient donc à son niveau de l’automne 2008, juste avant que la crise des subprimes ne dévoile tous ses effets en Europe. Et la clé de cette baisse du chômage réside donc dans le fort dynamisme de l’emploi, et une hausse toujours importante, mais moins puissante, de la population active.
Le niveau de l’emploi est ainsi plus élevé que celui de la fin 2019 dans la construction, le tertiaire marchand et le tertiaire non-marchand. Et dans l’industrie et l’agriculture, la tendance est aussi à l’amélioration, malgré des pertes plus importantes en 2020. Si ce chiffre rapproche le gouvernement de son objectif d’un taux de chômage à 7% à la fin du quinquennat (contre plus de 9% mi-2017), il témoigne aussi de la forte de la reprise économique en France. Dans la même note de conjoncture, l’institut de statistique estime en effet que la croissance dépassera les 6% en 2021 et gardera de la force pour 2022.