Eiffage et Vinci reçoivent la part du lion du chantier de la LGV Lyon-Turin
La société pilotant le tunnel du Lyon-Turin, TELT, a annoncé avoir choisi les trois groupements qui creuseront la partie française du tunnel, soit 80% de sa longueur. Les deux principaux contrats ont été remportés par des groupements d’Eiffage et Vinci.
Le 7 juillet dernier, le projet du tunnel reliant la ville de Lyon et Turin est entré dans une phase décisive avec l’annonce de TELT sur l’attribution de trois contrats concernant la partie française du tunnel, soit environ 80% de l’ouvrage. Son ouverture est annoncée pour 2030. Adina Valean, la commissaire européenne aux Transports a commenté : « La décision d’attribuer aujourd’hui trois contrats d’un montant de plus de 3 milliards d’euros est un pas décisif vers l’achèvement de la liaison ferroviaire Lyon-Turin »
Le Tunnel Lyon-Turin entre enfin dans le dur, de bonnes raisons de se réjouir https://t.co/L8TA7wgeFh pic.twitter.com/fNeFiMCD9S
— Lyon-Entreprises.com (@LyonEntreprises) July 11, 2021
Un projet vieux de près de 30 ans
Depuis 30 ans, ce projet visant à relier Lyon et Turin fait l’objet de tous les fantasmes, il a été à plusieurs reprises retardé en raison de son coût qui effrayait les gouvernements, d’une part, et de contestations de la part d’associations écologistes d’autre part. Ce tunnel a pourtant été pensé pour désengorger les axes routiers transalpins comme le souligne Adina Valean : « Elle comblera le maillon manquant entre la France et l’Italie et contribuera à déplacer de gros volumes de trafic transfrontalier de la route vers le rail ».
D’ici 2027/2028, ce sont en tout 162 kilomètres de galeries à creuser. Le tunnel comportera deux tubes parallèles, soit une par sens de circulation des trains, reliés tous les 333 mètres par des couloirs permettant l’évacuation des passagers en cas de problème.
Trois lots attribués pour la partie française
La société publique binationale Tunnel Euralpin Lyon Turin a dévoilé le nom de plusieurs entreprises qui ont été choisies pour creuser la partie française du double tunnel ferroviaire du Mont-Cenis, soit 48 kilomètres et près de 80 % de l’ouvrage allant de Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie à Suse dans le Piémont.
Deux consortiums tricolores autour de Vinci Construction et Eiffage raflent la part du lion, avec deux contrats de respectivement 1,43 et 1,47 milliards d’euros. Le contrat du groupement mené par Vinci Construction associant Dodin Campenon Bernard et WeBuild concerne la réalisation d’un tronçon de 23 kilomètres en 65 mois. Le contrat du consortium formé autour d’Eiffage réunissant Eiffage Génie Civil, Spie Batignolles, Ghella et Gogeis porte sur la partie centrale du tunnel où en 72 mois, un tronçon de 22 kilomètres doit être creusé. Plus modeste, le dernier lot de 228 millions d’euros remporté par un groupement dirigé par le Suisse Implenia, avec la présence du groupe français NGE à hauteur de 25 % concerne l’entrée du tunnel, soit 3 kilomètres. Quant au contrat de la partie italienne, il devrait être attribué en 2022, et sa valeur devrait s’élever à environ 1 milliard d’euros.