Bruno Le Maire se montre optimiste pour l’économie française. Depuis la réouverture des commerce ce 19 Mai, la consommation a ainsi fortement progressé, confirmant l’espoir du Ministre de l’économie et de la finance d’une croissance à 5% en 2021
Le gouvernement croit fort à une reprise de l’économie française, et se montre optimiste pour les prochains mois. Dans un entretien dans « Le Journal du Dimanche », le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire a affiché ses espoirs pour l’année 2021 et appelé les Français, ménages comme entreprises à renforcer cette tendance positive. Pour renforcer encore la reprise pour des entreprises qui ont été largement soutenues pendant la crise, et qui doivent de manière générale assurer une certaine “cohésion sociale” notamment en augmentant les bas salaires, Bruno Le Maire les appelle à embaucher. Avec le plan national 1 jeune, 1 solution, le Ministre vante 1,5 millions de jeunes recrutés dans les derniers mois, et entend poursuivre sur la même lancée.
🗞 Le succès de la relance économique dépend de nous tous.
J’ai envie de dire aux Français : soutenez les secteurs les plus malmenés par la crise !
Allez au cinéma, restaurant, théâtre, dans des festivals, dans les salles de sport, séjournez dans des hôtels, achetez des livres ! https://t.co/FYdzcljrMd pic.twitter.com/jgxDGa8Q5B— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) June 6, 2021
Les ménages doivent également d’après Bruno Le Maire utiliser les aides que le gouvernement met à leur disposition : des mesures comprises dans le plan de relance en particulier. C’est le cas des primes pour la rénovation énergétique des bâtiments, qui pourront accélérer l’atteinte objectifs de relance verte affichés par l’exécutif.
Et en effet, la relance semble bien enclenchée : l’indicateur du sentiment économique de l’Union européen a atteint son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008, preuve qu’un nouveau vent semble souffler sur l’économie européenne. Une amélioration qui, en effet semble être constatée dans toutes les économies européennes et qui devrait se poursuivre encore sur les premiers mois de 2022 en l’absence de nouveau rebond de la crise sanitaire.
Une tendance à analyser avec prudence
Toutefois, certains économistes comme Eric Meyer, économiste et directeur du département analyse et prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OCDE), estiment qu’il faut analyser la situation avec prudence. Les niveaux de confiance et de consommation sont élevés mais ils sont volatiles. La période est exceptionnelle et la motivation des Français pour consommer ne constitue pas encore une tendance longue et déterminante dans le temps. Il s’agit en effet probablement d’un “effet de rattrapage”. Rattraper le niveau de consommation perdu durant la période du covid-19 ne signifie pas remettre cette dernière complètement sur les rails.
Surtout, ce rattrapage n’est pas seulement défini par une augmentation de la consommation, assainir l’économie suppose également d’autre part de mettre fin à certaines aides qui n’ont plus leur intérêt en dehors des périodes de soutien (et de crise), ce qui prendra plusieurs douloureux mois. Ainsi, alors que « lors d’une année normale, il y a à peu près 50.000 entreprises qui font faillite », en 2020, « il n’y en a eu que 31 000. Cela supposera donc de mettre fin à la vie économique de certaines de ces entreprises, qui étaient de toute façon fragilisées hors de la crise (et donc de potentielles suppressions d’emplois).
Les craintes sur l’inflation pourraient elles nourrir une envie d’épargne encore plus forte chez les Français, alors même que 7% du PIB a déjà été épargné depuis le début de la crise. Il faut en effet injecter des liquidités dans le marché pour le stimuler, et en cas de non dépense de la part des ménages, le taux de croissance pourrait plafonner à 4,3%, le taux de chômage grimper à 9,4% et la dette publique à 117% du PIB en 2022 selon l’OFCE.