Le 19 mai, tant attendu, a tenu ses promesses. Grâce à la fin du déconfinement et à la réouverture des terrasses et des commerces dits « non essentiels », de nombreux professionnels tirent des bilans très positifs de leur reprise d’activité.
Le regain de la fréquentation et des ventes a d’ailleurs été notifié sans différenciation selon les lieux d’activité. Les consommateurs ont en effet répondu présents tant dans les centres-villes que dans les centres commerciaux ou encore les zones d’activité commerciales. Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce se réjouit aisi, puisque « La première journée a été très bonne ». Son organisation rassemble plus de 26 000 points de vente et 760 grandes enseignes d’équipement de la personne. Les résultats sont donc assez représentatifs et les croissances enregistrées grimpent de deux à trois chiffres, par rapport à l’année 2019.
Malgré l’absence de la clientèle étrangère, le dirigeant précise ainsi que suivant son panel Retail Int « l’activité a été supérieure de 155 % » le 19 mai dernier par rapport à celle enregistrée le même jour de 2019. Une marge record qui souligne combien les Français trépignaient de retrouver leurs commerçants. Le Conseil national des centres commerciaux relève une augmentation de la fréquentation (par rapport à l’an dernier) de près de 27 % par rapport à l’an dernier et ce jusqu’au lundi de Pentecôte. A noter que ce rapport ne prend pas en compte les grands complexes qui n’ont rouvert que début juin en 2020. De fait, une trentaine de préfets avaient autorisé une ouverture exceptionnelle dimanche afin de soutenir ce regain d’activité.
Certaines gammes de produits se distinguent. Les enseignes FNAC et Darty ont surfé sur leurs lignes éditoriales, dont la consommation a été largement encouragée par la généralisation du Pass culture. Les téléviseurs ont également eu beaucoup de succès en prévision de l’Euro de football. Les jauges ne permettant la présence que d’un client pour dix mètres carrés dans les allées et un pour huit dans les boutiques n’ont d’ailleurs pas découragé les Français. Le Boulevard Haussmann n’a pas désempli, et il y a eu par vagues, des files d’attente sur les trottoirs, au cœur de Paris.
Simple rebond ou véritable dynamique de croissance ?
Si les employés se sont montrés extrêmement satisfaits de reprendre leur travail et de retrouver leur clientèle, les séquelles financières de la crise ne sont pas effacées. La pérennité de ce regain d’activité pose question. Une crainte se fait sentir, certains commerçants s’inquiètent que cette frénésie soit passagère. Alors que le week-end de la fête des mères a pu entretenir les achats, les soldes ont suscité des débats.
#Soldes – @BrunoLeMaire propose le 30 juin, une seule semaine de décalage L'Alliance du #Commerce salue une décision raisonnable Permet : soutien de l’activité, écoulemt des stocks, reconstitution de la trésorerie, ds l’attente des aides, et clientèle pouvant + se faire plaisir
— Alliance du Commerce (@AllianceCommerc) May 27, 2021
Initialement prévue le 23 juin, la période des soldes inquiète. Si les grandes enseignes l’attendaient avec impatience pour écouler leurs stocks, les indépendants ont manifesté une opinion mitigée. Un report de ces ventes à prix cassés avait été demandé afin de poursuivre les ventes à pleines marges. Le gouvernement a annoncé jeudi un compromis : les soldes débuteront le 30 juin.
