Naval Group prospère sur des contrats importants et une reconnaissance internationale de ses compétences
Alors que le constructeur maritime faisait face à une période compliquée avec la crise sanitaire, il a su trouver les ressources et les soutiens nécessaires lui permettant de décrocher de nouveaux contrats et de se relancer.
Comme la SNCF, Naval Group est une entreprise privée détenue à 62% par l’Etat français. Lorsqu’elle ne se porte pas au mieux, elle fait donc l’objet de franches préoccupations au plus haut sommet de l’Etat. De nombreux moyens sont mis en œuvre pour favoriser sa relance. Aujourd’hui, cette relance est un succès, et le carnet de commandes plus que complet du constructeur en témoigne. Après avoir décroché, en collaboration avec les Chantiers de l’Atlantique, la construction du futur porte-avion français, qui remplacera le Charles De Gaulle en 2038, ainsi que la construction de plusieurs frégates de défenses et d’intervention (FDI), lancée sur son chantier de Lorient, le groupe a également obtenu la construction des 4 futurs SNLE (Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) français, qui doivent remplacer ceux de la classe Le Triomphant, actuellement utilisés, à partir de 2035.
C’est sur le chantier de Cherbourg que ces futures machines à la pointe de la technologie seront imaginées et verront le jour, à l’issue d’un chantier titanesque, représentant “100 millions d’heures de travail sur les trente ans à venir”, selon un communiqué de l’entreprise. Naval Group profite ainsi du renouvellement des forces de la Marine française dans tous les secteurs, mais pas seulement, puisque la société profite également de sa renommée internationale pour décrocher des contrats à l’étranger.
Un succès international, symbole de l’excellence française dans la construction navale
Après avoir répondu à un appel d’offre en Grèce qu’il devrait décrocher, le groupe de construction navale a obtenu au début du mois de mars la confirmation d’un énorme contrat avec l’Australie. Lancé en 2016, celui-ci prévoit la livraison de 12 sous-marins océaniques de class Attack par la France à l’Australie d’ici 2030, pour un montant record de 58 milliards d’euros. De quoi donner à l’entreprise une réelle dimension internationale. Après une longue phase de définition des spécifications des sous-marins, le lancement de leur design puis de la fabrication des premiers prototypes, a été mis en route, et s’étalera jusqu’en 2027. On sait déjà que ce design s’inspirera fortement de celui des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) français de la classe Barracuda.
Ce programme met ainsi en avant le savoir-faire des ingénieurs français et qui permet de développer l’activité internationale du groupe et de ses filiales Pour Pierre Eric Pommellet, PDG de Naval Group, “grâce à ce contrat, Naval Group devient encore plus international et engage son “australianisation”. Naval Group Australia comptera en effet 2000 salariés dans 10 ans, contre 300 aujourd’hui. La croissance de l’entreprise est d’autant plus importante que, par l’intermédiaire de son activité, c’est l’Etat français dans son ensemble qui bénéficie d’un renforcement de la visibilité de sa compétence militaire au sein des relations internationales.