Selon une étude Viavoice-HEC-Le Figaro-BFM Business, les Français comme les décideurs voient la sortie de crise se dessiner et se montrent optimistes pour la reprise économique du pays.
Près d’un tiers des décideurs pensent que le niveau de vie en France va s’améliorer rapidement. Idem pour plus d’un quart de la population. La perspective notamment d’une saison estivale réussie grâce au vaccin dans les secteurs du tourisme et de la restauration semble pousser ce regain d’espoir. Un phénomène mondial d’ailleurs, puisque le FMI a revu ses prévisions de croissance pour l’année à venir à la hausse le mois dernier. D’après le baromètre Viavoice-HEC-Le Figaro-BFM Business, les attentes autour de la baisse du chômage ont ainsi augmenté de 9 points de pourcentage côté dirigeant, passant à 23%, et de 6 points pour l’ensemble des Français, passant à 18%. Si ces chiffres sont encore un peu faibles, ils mettent toutefois en avant une tendance positive en ce printemps 2021, qui pourra bientôt se répercuter sur l’économie ?
Un indice du moral des décideurs qui gagne 7 points en deux mois 📈 pic.twitter.com/5IHJkp5lLO
— Viavoice (@Viavoice_Paris) May 3, 2021
Une reprise dépendante des dépenses des ménages
Ce n’est plus un secret pour personne, la pandémie de coronavirus a fortement impacté les finances personnelles et la consommation de l’ensemble de la population. De nombreux secteurs ont dû stopper leur activité et n’ont pu se maintenir à flot que par les aides de l’Etat, une grande abnégation et des trésors d’ingéniosité. Mais la reprise de l’activité semble maintenant en vue, et elle est conditionnée au retour à la consommation d’avant la crise, et même plus, comme cela a pu être le cas l’été dernier. Pour autant, les Français sont plus mesurés lorsqu’il est question de leur épargne. Si les décideurs restent optimistes sur ce points, en voyant, pour 23% d’entre eux, les finances personnelles de la population s’améliorer, les ménages sont plus frileux sur ce sujet, puisqu’ils sont seulement 17% à être positifs sur ce point. Des doutes qui laissent aussi entrevoir un léger manque de motivation, mais il semble envisageable de compter sur un effet d’inertie pour dissiper tout cela.
Remotiver les équipes fait d’ailleurs partie du défi des enseignes, petites et grandes, à l’aune de la réouverture des magasins le 19 mai prochain. Remettre en place les services logistiques et faire reprendre vie à l’activité sont autant d’éléments qui vont permettre à tous les secteurs en berne depuis des mois de retrouver leur dynamique, et de guider les ménages sur le chemin de la consommation. Les commerçants sont d’ailleurs heureux de tous rouvrir au même moment. Les restaurateurs voient aussi, enfin, le bout du tunnel. Toute cette émulation crée un appel collectif à la consommation qui n’aurait su mieux tomber qui pourrait, s’il s’incarne concrètement dans quelques semaines, de soutenir fortement la relance de l’économie française.
