Suite à la crise due à la pandémie de Covid19, l’Union Européenne s’est positionnée comme un soutien pour les économies de la zone euro. Afin de pallier le ralentissement de l’activité, les Etats membres se sont fortement endettés pour soutenir leurs entreprises. Aujourd’hui, l’Union Européenne cristallise son engagement par le plan de relance à l’échelle européenne de 750 milliards d’euros décidé au courant de l’été 2020.
12 grands états européens ont présenté mardi 27 avril leur plan national de relance, à transmettre à Bruxelles afin d’espérer bénéficier des fonds engagés par l’Union. La France faisait partie des premiers à le transmettre et a présenté sa feuille de route, le PNRR, pour plan national de relance et de résilience.
Une relance européenne sous l’égide de la transition écologique
La Commission Européenne a tenu à fermement encourager les Etats membres dans un processus durable de transition écologique en établissant des critères stricts à respecter. De ce fait, le plan national de relance et de résilience français est consacré à hauteur de 50% à la transition écologique. Avec un plan national de 100 milliards d’euros, la France peut prétendre à un financement à hauteur de 40 milliards d’euros par l’Union Européenne. Le plan de relance économique européen représente 5,6 % du PIB européen et est financé par une émission de dette commune, l’Union est donc exigeante sur les conditions à réunir afin de bénéficier des fonds, et prévoit une sanction de remboursement des sommes allouées en cas de non-respect des plans nationaux présentés. Les experts qui tablaient sur une reprise économique forte pour la fin 2021 notent désormais des niveaux d’activité presque équivalents aux niveaux d’avant crise, mais s’inquiètent d’une reprise inégale, variant en fonction des pays et des secteurs.
Le plan de relance national français prévoit dans son pan de transition écologique 5,8 milliards d’euros pour la rénovation énergétique, 6,5 milliards pour les infrastructures de transports et mobilités vertes et 5,1 pour le développement des énergies et technologies vertes. Le PNRR comprend aussi une catégorie pour la transition numérique avec 2,4 milliards pour le développement de la souveraineté technologique mais également 2,9 milliards pour la numérisation de la formation, en plus des investissements dans les compétences numériques.
Pour s’aligner sur les critères de Bruxelles, la France prévoit aussi un investissement de 7,7 milliards d’euros consacrés à la recherche, au système de santé national et à la cohésion territoriale. Ce plan ambitieux qui correspond parfaitement aux attentes de l’Union comprend également des réformes pour renforcer le potentiel de la croissance de l’économie. Si l’Union Européenne entend relancer son économie durablement, des entreprises s’engagent également pour soutenir la reprise comme l’assureur italien Generali, qui a établi un plan d’investissement de 3,5 milliards d’euros sur cinq ans afin de soutenir les économies fragilisées par la crise sanitaire.