Engagées et plus diverses, les entreprises du XXIème siècle au cœur de la relance
Le capitalisme a indéniablement permis de créer de la richesse, d’impulser une croissance durable, de faire reculer la pauvreté et d’améliorer la qualité de vie générale dans le monde, en incitant à l’innovation et au progrès. Malgré cela, force est de constater que le terme même de capitalisme est aujourd’hui porteur d’une image dégradée.
Ce n’est pas un hasard si, depuis plusieurs décennies, le mot capitalisme s’est toujours vu enrichi d’un épithète : « social », « réinventé », « à visage humain » ou « du XXIème siècle ». Tout l’enjeu est de rendre acceptable par le plus grand nombre le principe qui régit nos économies modernes. Derrière ce mot se cache en réalité de très nombreuses entreprises qui ont compris depuis longtemps qu’elles devaient être plus qu’un vecteur de capital et un support d’investissement.
Conscient du risque de voir les citoyens décrocher et se détourner d’un système économique qui semblait se construire malgré eux, voire à leur dépend, le gouvernement a officialisé en 2019 et dans le cadre de la loi PACTE le statut « d’entreprise à mission » et la possibilité pour une entreprise de se doter d’une « raison d’être ». Signe du changement de l’époque : une centaine d’entreprises françaises s’est rapidement emparée de cette opportunité. Ces entreprises sont désormais des « entreprises à mission ». Poussées par les consommateurs et la société toute entière, les entreprises ne souhaitent – ni ne peuvent – plus être simplement spectatrices, en retrait du monde qui les entoure. En intégrant à leurs statuts, parfois dès leur création, une mission environnementale et/ou sociétale, les entreprises à mission entendent entrer de plain-pied dans ce « capitalisme du XXIème siècle », plus en phase avec les nouvelles aspirations de la société.
Parmi les aspirations les plus partagées au sein de la société, la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes occupe une place à part. Les stéréotypes de genre, profondément ancrés dans la société, nous conditionnent toutes et tous depuis l’enfance de façon inconsciente. Les inégalités entre les femmes et les hommes qui en découlent sont nombreuses, et s’étendent à toutes les façettes de la vie quotidienne.
Depuis plusieurs années, nous sommes, au sein de Neuflize OBC, très engagés sur ce sujet, et venons d’ailleurs de réaliser une étude : « Entrepreneuriat féminin : et si on levait les freins ? ». Les résultats sont sans appel : les stéréotypes de genre continuent de freiner les jeunes femmes dans leurs études, les limitent dans leurs ambitions professionnelles et les freinent dans leurs carrières. En 2021, cette situation apparait d’autant plus anachronique que nous pouvons tous agir à notre niveau. En tant que banque, nous finançons des projets entrepreneuriaux à haut potentiel et sommes fiers d’accompagner celles et ceux qui innovent, qui créent des emplois, qui se tournent vers l’avenir. Mais nous le constatons au quotidien, les demandes de financement provenant de femmes sont toujours largement minoritaires. Or, le rebond de l’économie française, après une année 2020 pour le moins singulière, va nécessiter l’investissement de tous les talents, y compris féminins. Les entreprises du XXIème siècle se doivent de faire place à tous les talents, à tous les niveaux de décision. Une plus grande diversité dans les profils et les parcours de vie permettra sans aucun doute d’enrichir les points de vue et les décisions prises, rapprochant ainsi les entreprises de la société.
Autre préoccupation très largement partagée au sein de la société : la lutte en faveur de la préservation de l’environnement.
Depuis plusieurs années maintenant, nombre d’entreprises s’engagent en faveur d’enjeux environnementaux et sociétaux en assumant pleinement leur responsabilité sociétale et écologique. Ces engagements sont positifs et ils ont vocation à être de plus en plus nombreux. Ces actions de RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) sont autant de façons pour les entreprises d’avoir un impact positif sur le monde. La mesure de cet impact qui constitue la valeur extra-financière des entreprises sera, j’en suis convaincu, un élément d’évaluation central chez les investisseurs.
Chez Neuflize OBC, depuis plus de 350 ans, nous avons toujours su innover et nous engager pour préserver notre patrimoine commun. C’est la raison pour laquelle depuis 2008, nous œuvrons à neutraliser nos émissions carbone en investissant chaque année dans des programmes forestiers avec une gestion sylvicole améliorée. C’est également la raison pour laquelle nous avons créé Philgood Foundation en 2019, fonds de dotation destiné à faciliter et à inciter à l’engagement philanthropique de nos clients.
La société dans son ensemble a souffert de l’année qui vient de s’écouler. Il sera bientôt temps de nous reconstruire, collectivement. À nous de transformer la crise en opportunité en refondant notre modèle économique, en incitant davantage encore les entreprises à intégrer une dimension sociétale et environnementale dans leur modèle économique, dans leurs relations avec leurs parties prenantes mais aussi avec l’ensemble de leurs salariés.
Les entreprises ont cette particularité d’être à la fois le miroir de la société dans laquelle elles évoluent et le moteur indispensable du changement. En faisant confiance à cette nouvelle génération d’entrepreneurs et en orientant l’épargne vers des produits financiers dits « verts » ou « responsables », les banques jouent un rôle central dans le financement de la transition écologique et sociétale et participent activement à la construction du monde de demain.
Financer des idées, accompagner la transition énergétique, soutenir celles et ceux qui cherchent à améliorer le monde. Voilà le rôle que nous nous sommes donné chez Neuflize OBC.