L’étude du cabinet Avolta Partners dévoile les résultats des start up françaises au premier trimestre 2021. Elles ont réalisé en tout 173 tours de table et levé 1,45 milliards d’euros, un niveau quasiment record.
La French Tech semble largement résister aux dommages causés par la crise sanitaire et ses aléas économiques. Avec 173 tours de table et des levées de fonds atteignant un montant total de 1,45 milliards d’euros, les pépites ont démarré l’année sur les chapeaux de roues. Si cette tendance se confirme jusqu’à la fin de l’année, la French Tech pourrait battre un nouveau record de financement et confirmer sa place de leader européenne.
Rattraper les retards causés par la crise sanitaire
Lors du premier confinement, les opérations ont été suspendues ou reportées, la dynamique actuelle tient donc en partie à un “effet rattrapage”. De plus, depuis septembre l’activité des acteurs du capital risque a redémarré ce qui a ainsi permis à de nombreux financements. Avec l’accélération de la vaccination, un retour à la normale semble se profiler pour cet été, les investisseurs sont désormais prêts à accompagner les jeunes pousses françaises sorties renforcées de la crise sanitaire. Parmi les levées de fonds les plus marquantes, on peut prendre l’exemple de Vestiaire Collective qui est devenue la dernière licorne française avec une levée de 178 millions d’euros.
Visite de Vestiaire Collective, la 11e licorne de la #FrenchTech, porte-drapeau de la mode durable à la française ! Mais aussi la 1ere licorne 🇫🇷 fondée par des femmes.
Bravo @SophieHersan et Fanny Moizant 👏 pic.twitter.com/s2HJPo4zqH— Cédric O (@cedric_o) March 9, 2021
En battant l’Allemagne avec 5,5 milliards d’euros levés en 2020, la French Tech débute l’année 2021 en confirmant son statut de championne de l’Union européenne avec des niveaux quasiment record, comme l’explique Arthur Porré, le cofondateur d’Avolta : « Nous sommes quasiment à des niveaux record au premier trimestre tant en nombre d’opérations qu’au niveau du montant total des financements ». Autre première pour la French Tech, près de 40% des financements du premier trimestre proviennent de fonds étrangers, la stabilité fiscale et les ambitions croissantes des entrepreneurs français suscitant l’enthousiasme de ces fonds.« Cela fait quelques années que l’écosystème rayonne à l’international et cela commence à payer » souligne Arthur Porré.
Un ensemble imparfait ?
Même si le nombre de sorties (80) réalisé a atteint un niveau record, cela reste l’une des principales faiblesses de la French Tech, ainsi leur montant cumulé s’élève seulement à 658 millions d’euros, ce qui peut aussi s’expliquer par la jeunesse de l’écosystème. Entre le moment de l’entrée des fonds dans les jeunes pousses et leurs sorties, il y a un certain délai, les sorties actuelles concernent des sociétés financées en 2014 ou 2015, lors de cette période les fonds récoltés était beaucoup plus faibles qu’actuellement.
Arthur Porré veut donc croire en de plus grosses sorties pour l’avenir : « Les sociétés qui ont été créées depuis deux ans ont davantage le potentiel d’être valorisées plus de 1 milliard d’euros ». En ce qui concerne le gouvernement, il espère des introductions en Bourse à Paris, mais du côté des startups, c’est plutôt, pour les plus ambitieuses d’entre elles une cotation aux Etats-Unis.