Soutenues par le ralentissement de l’activité économique et la baisse de la consommation française en raison de la pandémie, les énergies renouvelables ont représenté plus du quart de la consommation d’électricité sur l’ensemble de l’année 2020.
Avec un taux de 26,9 %, la part d’énergies renouvelables ayant couvert la consommation d’électricité en France a enregistré quatre points supplémentaires par rapport à l’année précédente, faisant de 2020 une année record, selon le Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2020 dévoilé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les gestionnaires des réseaux de transport et de distribution (RTE et Enedis). Un niveau historique qui s’inscrit dans la continuité des objectifs gouvernementaux fixés par la Loi Énergie-Climat.
Coup d’accélérateur sur la production d’énergie verte et frein sur l’activité économique
Avec une production de 120,7 TWh en 2020, les volumes d’électricité produits par les éoliennes, les panneaux solaires et les barrages hydro-électriques ont connu une forte croissance (+10,4 % par rapport à 2019). L’augmentation de la puissance installée dans les parcs éolien et solaire a notamment permis d’atteindre ce niveau historique. Ces parcs, désormais associés, sont capables de produire davantage que les barrages hydro-électriques.
Ou en est on du développement des #Energie renouvelable en #France ?📈
Pour en savoir plus retrouvez la publication du panorama de l'#electricite renouvelable ici👉https://t.co/ClZqZ7fvCH@ser_enr @enedis @AgenceOre https://t.co/EsTYthqLwH— RTE (@rte_france) February 23, 2021
En effet, l’énergie éolienne a permis de couvrir 8,8 % de la consommation métropolitaine d’électricité en 2020, soit une augmentation de 1,7 point par rapport à 2019, tandis que celle fournie par la filière solaire a représenté une couverture de 2,8 % de la consommation en 2020, en hausse de 0,2 point par rapport à l’année précédente. Le taux de couverture annuel de la consommation par la production hydraulique renouvelable s’est quant à elle établie à 13,5 % sur l’année 2020. Le gestionnaire RTE précise également dans un communiqué que « la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) vise un parc de 24 100 MW », fin 2023, supposant « le raccordement en moyenne de 2 200 MW/an sur les trois prochaines années ».
Cette croissance historique a toutefois tiré partie de la chute de la consommation française, estimée à 7 % par rapport à l’année précédente. Une baisse significative qui tient à la décélération de l’activité économique, fruit de la crise sanitaire. Force est de constater que la fermeture de nombreux établissements, dont les restaurants, ainsi que le ralentissement d’entreprises et des transports ont largement contribué à la réalisation d’économies d’énergies. Cet état de fait ne manquera pas de faire réagir à l’heure où les débats sur la durée de vie des centrales nucléaires françaises et le soutien à cette filière, qui n’émet pas de CO2, vont rebondir à l’approche des échéances électorales de 2022.