Après 32 ans de présidence, Martin Bouygues président et directeur général (PDG) du Groupe Bouygues a annoncé, le 18 février dernier, son départ de la tête de la direction de l’entreprise.
Cette année 2021 semble être celle du remaniement à la tête du groupe français Bouygues. En effet, Martin Bouygues a annoncé le 18 février quitter une partie de ses fonctions. Âgé de 69 ans, le fils du fondateur de l’entreprise met fin à ses 32 ans de mandat en tant que directeur général. Un arrêt qui n’est pas pour autant synonyme de retraite pour Martin Bouygues qui conservera toujours ses fonctions de président. Une activité qui amènera notamment l’homme d’affaires à prendre part à la stratégie menée par le groupe. Cette dernière repose entre autres sur le maintien de son hégémonie dans la sphère médiatique française ou encore la préservation de « sa position d’acteur mondial de la BTP, de l’énergie et des infrastructures de transports« .
Une carrière saluée
Avant de devenir l’un des PDG les plus reconnus en France, c’est au poste de conducteur de travaux que Martin Bouygues rejoint l’entreprise en 1974, à l’âge de 22 ans. Quatre ans plus tard, l’homme poursuit sa carrière au sein de la société familiale en fondant Maison Bouygues, entreprise dédiée à la vente de biens immobilier. Un parcours qui lui permettra en 1989, de remplacer son père, Francis Bouygues fondateur du groupe.
Au cours de sa carrière en tant que PDG du Groupe Bouygues, Martin Bouygues a notamment marqué l’histoire de l’entreprise en diversifiant une activité jusque-là concentrée dans le BTP. En effet, c’est dans le domaine des télécoms et des médias que l’homme d’affaires a tenté de distinguer l’activité du groupe. Cette diversification s’est notamment singularisée par le lancement de Bouygues Telecom, l’un des opérateurs de téléphonie préférés des Français et le renforcement des activités dans la filière audiovisuelle et médiatique.
L’homme d’affaire est également reconnu pour ses choix parfois audacieux comme le rachat de la part de l’Etat au capital d’Alstom en 2006. Ses différends et la procédure menée à l’encontre de Vincent Bolloré, en 1997, pour “absence d’action de concert”, ont également marqué son règne. Un parcours professionnel salué par le société d’encouragement pour l’industrie nationale qui en 2018 remet le Grand Chaptal de l’Industrie à Martin Bouygues. Un prix qui récompensait ce dernier pour les grandes réussites économiques et industrielles menées au cours de sa carrière.
Groupe Bouygues : une affaire familiale
Pour poursuivre cet héritage, la succession du futur ex-PDG semble déjà définie : en effet, les noms des remplaçants sont déjà connus et familiers à l’entreprise. Jusqu’alors directeur général délégué, c’est Olivier Roussat qui remplacera Martin Bouygues à la tête de la direction générale. Le nouvel homme fort de l’entreprise a notamment marqué l’histoire du groupe en participant à l’insertion de Bouygues Telecom à l’activité de la socitée. Une filiale dont les parts appartiennent désormais à 100% au groupe.
Pour succéder à Olivier Roussat, Martin Bouygues a nommé deux autres figures de l’entreprise : Pascal Grangé, actuel directeur financier, et son fils Edward Bouygues au poste de directeur général délégué. La nomination de ce dernier signe l’arrivée du nouvelle génération marquée par un héritage familial notable. En effet, tout comme son père, Edward Bouygues a tout d’abord débuté en tant que conducteur de travaux avant de gravir progressivement les échelons et de devenir directeur de la stratégie. Un parcours qui devrait sans doute lui permettre, à l’image de son père, de s’imposer dans quelques années à la tête du groupe familial. A suivre en tout pour connaître l’avenir de ce groupe industriel français de premier plan.