Quelques années après « Curiosity », le rover « Perseverance » est parvenu à se poser sur Mars au niveau du cratère Jezero, anciennement constitué d’un lac. A son bord, un bijou de technologie spatiale française.
Cette mission Mars 2020 est la dernière réussite de l’agence spatiale américaine de la NASA dans cette nouvelle odyssée. Son but est de procéder à une série d’analyses et de prélèvements afin d’établir si des traces de vie anciennes sont repérables sur la planète, et plus particulièrement dans la zone du cratère Jezero, où un important lac a existé. Cette nouvelle quête spatiale a eu un fort écho médiatique avec une tension autour des fameuses “sept minutes de terreur”, lors de la descente de la sonde à travers l’atmosphère martienne le jeudi 18 février au soir.
La difficulté de cette mission « Persévérance » réside dans le fait qu’à une distance de plus de 200 millions de kilomètres de la surface terrestre, les commandes mettent onze minutes à parvenir alors même que chaque étape du processus doit être réalisée à la perfection et à la seconde près. Toutefois, la mission a été un véritable succès avec un “Touchdown confirmed” (« atterrissage confirmé ») dans les règles de l’art. Grâce au robot Perseverance, nous avons pu disposer de premières photos du cratère de Jezero, un lieu où aucun robot n’avait pu atterrir en raison de son relief. Et ce succès majeur est aussi français puisque s’est au sein de la Cité de l’espace de Toulouse qu’a été conçue la caméra « SuperCam » chargée d’étudier les roches martiennes grâce à un rayon laser et un micro.
Une véritable prouesse scientifique
Depuis le Centre national d’études spatiales (CNES), le Président de la République Emmanuel Macron suivait attentivement cette étape charnière de l’épopée martienne. Il a adressé ses félicitations aux équipes des différents organismes – la NASA, le CNES et le CNRS – en soulignant “l’excellence française” dans cette mission. Celle-ci débutera d’ici quelques semaines et se déroulera en trois temps : une phase de collecte de données à analyser ; une phase d’envoie d’un atterrisseur et d’une astromobile légère afin de récupérer les échantillons prévue pour 2026 ; avant un retour sur la planète bleue pour l’analyse des échantillons envisagé en 2031.
Le but de la mission est de trouver d’éventuelles traces de vie dans un environnement propice au développement de la vie avec des traces anciennes de lac profond, de fleuve, de matériaux tels que de l’argile, de sulfates ou encore de carbonates. Elle est en outre une étape cruciale de l’épopée qui s’engage vers Mars avec l’accomplissement de défis techniques inédits. Cette course vers la planète rouge engageant la Chine, l’Europe et la Russie et les Etats-Unis pourrait permettre de montrer que la planète Terre ne serait plus le seul espace de l’Univers ayant abrité la vie et ainsi répondre à une question vieille comme l’Humanité, tout en encourageant une innovation de pointe et la collaboration internationale pour en apprendre davantage sur les immensités qui nous entourent.