Alexeï Navalny rentre en Russie et est arrêté dès sa descente de l’avion
Comme il l’avait annoncé il y a quelques jours, Alexeï Navalny est bien rentré en Russie ce dimanche. Et comme beaucoup le prévoyaient, le principal opposant au chef du gouvernement russe Vladimir Poutine a été arrêté à la frontière, après que son avion ait dû changer sa destination au dernier moment, atterrissant à l’aéroport Sheremetyevo au lieu de Vnoukovo. Alexeï Navalny se disait pourtant confiant de ne pas se faire arrêter, disant “Je suis certain que tout va bien se passer. On va m’arrêter ? Ce n’est pas possible, je suis innocent” au moment d’entrer dans l’avion.
Après 5 mois en Allemagne, où l’opposant du Kremlin s’était réfugié pour guérir de sa tentative d’empoisonnement présumée, Alexeï Navalny annonçait le mercredi 13 janvier avoir acheté des billets pour terminer son rétablissement chez lui, à Moscou. Le lendemain, les services pénitentiaires russes annonçaient que l’opposant serait arrêté s’il venait à passer la frontière : c’est désormais chose faite. En effet, après que son avion ait été détourné au dernier moment pour finalement atterrir à l’aéroport Sheremetyevo au lieu de Vnoukovo, où ses soutiens l’attendaient, Alexeï Navalny a été immédiatement interpellé puis arrêté par les forces de l’ordre russe. Selon l’agence RIA, les services pénitentiaires ont confirmé dans la soirée même l’arrestation de l’opposant.
Réactions politiques immédiates
A une heure d’intervalle, les gouvernements des Etats-Unis et de l’Union européenne ont appelé à la libération immédiate de l’opposant politique.
I condemn the detention of Alexei Navalny by the Russian authorities. They must immediately release him and ensure his safety.
Detention of political opponents is against Russia’s international commitments. pic.twitter.com/RRATmAHVvn
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) January 18, 2021
Jack Sullivan, nommé par Joe Biden pour devenir le conseiller national à la sécurité des USA, a lui déclaré “Les attaques du Kremlin contre Monsieur Navalny ne constituent pas seulement une violation des droits de l’homme mais sont un affront au peuple russe dont la voix veut être écoutée”. Des appels joints par celui du gouvernement français indiquant dans un communiqué suivre “avec ses partenaires européens, la situation avec la plus grande vigilance et appelle à sa libération immédiate”.
Pour l’heure, Alexeï Navalny est détenu pour une trentaine de jours à la suite d’ une décision de la justice russe, rendue à même le commissariat où a été détenu l’opposant en premier lieu. Décision dont la légalité est constestée par Navalny, estimant qu’il avait “souvent vu la justice ridiculisée, mais jamais à ce point”.