Tandis que le football français est durement affecté par la désillusion du groupe audiovisuel Mediapro et par la pandémie du Covid-19, l’économie du football est une nouvelle fois impactée, cette fois-ci par les conséquences du Brexit. Des nouvelles réglementations qui devraient avoir de véritables effets sur le football français.
Alors que les négociations du Brexit ont semblé se jouer essentiellement sur les sujets de la pêche ou de la concurrence, certains secteurs non suspectés doivent également répondre à de nouvelles réglementations. C’est le cas du sport et plus particulièrement du football. En effet, les mercatos, transferts et recrutements de joueurs doivent se soumettre à de nouvelles contraintes depuis le 1er janvier 2021.
Des mercatos réglementés
Ce souhait de souveraineté nationale scandé par les défenseurs du Brexit s’immisce également dans le secteur du football et plus précisément dans l’un des plus importants championnats européen : la Premier League. Principalement composés de joueurs non-britanniques, ces derniers devraient se faire de plus en plus rares. En effet, les négociations menées dans le cadre du Brexit vont limiter les transferts de joueurs européens au profit de jeunes britanniques.
Ces changements se matérialisent par deux nouvelles réglementations. D’une part, les clubs anglais ne pourront plus recruter de jeunes européens de moins de 18 ans. Seuls des recrutements de mineurs britanniques sont désormais possibles par les clubs anglais. D’autre part, depuis le 1er janvier 2021, les joueurs de l’Union Européenne qui souhaiteraient être transférés dans un club de football au Royaume-Uni doivent avoir un permis de travail : le Governing Body Endorsement. L’attribution de ce dernier repose sur l’obtention de points appuyés sur des critères tels que le nombre de matchs joués ou encore le palmarès et la qualité du club vendeur.
Toutefois, comme tout échange commercial, ces nouvelles contraintes affectent durement l’équilibre économique des clubs français qui opèrent leurs plus grands transferts avec le Royaume-Uni. Pour exemple, les 30 plus importantes ventes de joueurs français se sont déroulées avec des clubs anglais de la Premier League. De même, en moins de 10 ans, le montant des exportations de joueurs français dans le championnat anglais s’élevait à un peu plus d’un milliard d’euros.
Face à l’émergence de ces nouvelles réglementations, certains experts du football comme Laurent Schmitt, agent sportif y perçoivent une opportunité pour d’autres championnats comme la Bundesliga de se consolider.