La Direction Générale de l’Armement (DGA) a passé commande de 300 mini-drones au fabricant français Parrot. Ce contrat qui s’étale sur cinq ans permettra d’équiper les trois armées (Air, Terre et Marine) dans des missions d’observation et de reconnaissance.
Parrot, la société française de développement et production de drones, a remporté un contrat de 30 millions d’euros à la suite d’un appel d’offres européen lancé début 2020. Le fabricant fournira des adaptations de ses drones grand public, et pourra grâce à cette opportunité s’implanter dans la cybersécurité durablement.
Un drone adapté à un usage militaire
Le micro-drone commandé par l’armée est l’adaptation du modèle grand public Anafi et pèse moins de 500 grammes. Le modèle possède deux caméras 4K thermique qui permet le vol de jour comme de nuit et est pilotable via une application qui ne nécessite pas de connexion internet. Déployable en 55 secondes avec une envergure de vingt centimètres et un moteur électrique, les drones Parrot sont inaudibles à 130 mètres de distance. Les modèles sont développés en France et produits aux Etats-Unis et les données recueillies en vol stockées sur des serveurs sécurisés en Europe.
Le PDG de Parrot, Henri Seydoux se dit « satisfait et soulagé » d’avoir remporté l’appel d’offres de la DGA, car il entend intégrer durablement le secteur de la surveillance. Ce contrat représente une opportunité de visibilité de la stratégie du fabricant français. Suite à la crise du COVID-19, Parrot avait en effet vu son activité se dégrader avec une perte de plus de 20 millions au premier semestre 2020. Henri Seydoux entend implanter Parrot dans « l’inspection des infrastructures d’énergie et de communications ainsi que le secteur du bâtiment ».