Si l’année 2020 aura été particulièrement éprouvante pour le marché de l’automobile, les deux groupes français Renault et PSA ont été portés par un marché de l’électrique en pleine expansion. Leur performance sur l’année écoulée surpassant leurs concurrents sur ce segment s’inscrit en parallèle d’une transformation profonde des deux groupes, entamée avant la crise sanitaire, précipitée par celle-ci, et qui devrait être finalisée courant 2021.
Le secteur de l’automobile fait partie de ceux qui ont le plus souffert de la crise sanitaire et économique qui sévit partout dans le monde. Avec des ventes en chute libre, on compte sur l’année 2020 une diminution de 27% des voitures neuves immatriculées : un record historique, tel qu’on n’avait pas atteint depuis 1970. Pour PSA, c’est une baisse de 25,1% qui a été enregistrée, de 24,9% pour Renault, d’après les chiffres publiés par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
Un marché en plein essor
Malgré ces performances se situant dans la moyenne de leurs concurrents, l’expansion du marché électrique a largement profité à Renault et PSA qui ont pu tirer leur épingle du jeu : la ZOE de Renault et la Peugeot e208 forment presque 50% des ventes totales de véhicules électriques en France en 2020. D’autant plus que ces ventes prennent finalement leur envol : elles représentent aujourd’hui 11,2% du marché automobile, une part qui a été multipliée par 3 par rapport à 2019.
Ce boom tant attendu par les constructeurs automobiles a pu être réalisé grâce à une conjonction de facteurs. Ce sont en effet les subventions publiques, les objectifs environnementaux de l’Union européenne couplés à l’amélioration de l’offre des constructeurs sur ce segment qui ont abouti en cette expansion bienvenue pour un secteur en crise, dont de nombreux acteurs doivent entamer une transition pour continuer de subsister dans les années à venir. Les groupes PSA et Renault entament eux-mêmes en 2021 des évolutions significatives, entre la fusion de PSA et Fiat Chrysler devant donner naissance à Stellantis, futur numéro 4 mondial de l’automobile, et Renault, dont l’entrée dans une nouvelle ère devrait être présentée en janvier par Luca de Meo. En somme, l’année 2021 pourrait bien être celle de la transformation du paysage de l’automobile en France.