Boris Johnson et Ursula Von der Leyen se donnent jusqu’au dimanche 13 décembre pour trouver un accord sur le Brexit
Dimanche 13 décembre marque la dernière possibilité d’un accord entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen sur la sortie du Royaume Uni du marché unique et de l’union douanière. Cette date limite à été fixée lors du dîner réunissant le Premier Ministre britannique et la présidente de la Commission Européenne le mercredi 9 décembre, à l’issue duquel l’un et l’autre ont qualifié leur discussion de “franche” et leurs positions encore “trop éloignées” pour la construction d’un deal.
A l’issue de 3 heures de discussions “mouvementées”, d’après la présidente de la Commission, celle-ci a estimé que les chances de voir un deal se dessiner étaient plus faibles que celles d’aboutir à un no deal. Elle a fait état de ces estimations ce vendredi 11 décembre, devant les dirigeants européens lors d’un sommet à Bruxelles. Les sujets opposant l’Union et le Royaume-Uni n’ont pas fondamentalement changé ni trouvé d’issue vers une résolution depuis mars : les dispositifs pour gérer les différends en cas d’accord futur, les exigences de l’UE face à Londres en termes de concurrence en retour d’un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché, et finalement l’accès européen aux eaux britanniques.
L’Union Européenne déjà prête pour un “no deal”
En 2019 déjà, des plans en cas de non-accord avaient été conçus par la Commission, qui a commencé à acquérir une forme de savoir-faire en la matière. Ainsi, le jeudi 10 décembre, Ursula Von der Leyen a annoncé aux dirigeants des Etats membres la préparation de mesures de contingences à mettre en place en cas de no-deal. Plusieurs dispositifs ont été présentés à l’occasion, notamment pour assurer une fluidité dans les transports routiers et aériens pendant encore 6 mois, une prolongation déjà actée pour les licences d’exploitation des entreprises ferroviaires, ainsi que pour garantir l’accès des pêcheurs aux eaux britanniques jusqu’à décembre 2021.
La surprise d’un deal trouvé avant la date fatidique n’est toutefois pas exclue : les équipes de négociation sont toujours au travail, selon toute vraisemblance pour la dernière fois, avant que le Royaume-Uni ne quitte définitivement le marché unique le 31 décembre.