Janet Yellen sera la Secrétaire au Trésor de Joe Biden, retour sur le parcours de l’ancienne patronne de la FED
Alors que le 45ème président des Etats-Unis, Donald Trump, ne parvient toujours pas à reconnaître sa défaite, le président élu Joe Biden compose lui progressivement sa future administration. Le nom de l’ancienne présidente de la FED, Janet Yellen semble se confirmer pour le poste de Secrétaire au Trésor.
Depuis la confirmation de la victoire de Joe Biden, les spéculations sur les noms des prochains membres de la future administration du 46ème Président des Etats-Unis se multiplient. Quelques noms se confirment à l’instar de la nomination de Ron Khain, futur chef de cabinet à la Maison Blanche, ou encore Dana Remus, conseillère juridique. Parmi eux, certaines personnalités se distinguent à l’exemple de Janet Yellen, qui est en passe de devenir la première femme Secrétaire au Trésor. Un poste exclusivement occupé par des hommes depuis sa création en 1789.
Une ancienne patronne de la FED à la tête du Secrétariat au Trésor
Peu connue en dehors des frontières américaines, Janet Yellen s’est imposée comme une figure notable dans l’ombre de la politique bancaire américaine. Grâce à ses multiples expériences dans les plus grandes organisations économiques du pays, Janet Yellen semble avoir le parcours adéquat pour succéder à Steven Mnuchin, l’actuel Secrétaire au Trésor.
Après des études d’économie dans les prestigieuses universités de Yale et de Brown, toutes deux membres de la Ivy League, Janet Yellen débute sa carrière professionnelle, en tant qu’économiste, à la FED. Elle se rapproche progressivement de la tête de l’Etat américain en devenant de 1997 à 1999 la présidente du Conseil of Economic Advisers auprès du président démocrate Bill Clinton. Après un passage au gouvernement fédéral et à la Federal Reserve Bank of San Francisco comme présidente, sa nomination par Barack Obama en 2013 au poste de présidente de la banque centrale américaine confirme son ascension et sa consécration.
Un parcours brillant ponctué par des décisions respectées lors de son mandat à la tête de la Réserve Fédérale des Etats-Unis. La future ministre des finances des Etats-Unis s’est en effet singularisée en permettant à son pays de dépasser les conséquences de la Grande Récession et d’améliorer le marché de l’emploi. Une ténacité reconnue par le monde politique américain, comme le souligne le cofondateur du comité de campagne Progressive Change : “Janet Yellen a montré une volonté absolue de défier le pouvoir des entreprises et de ne pas se laisser intimider par les grosses banques”.
Un contexte économique fragilisé par la crise
Une pugnacité dont les Etats-Unis pourraient avoir bien besoin en cette période de crise économique profonde provoquée par la pandémie de Covid19. En effet, alors que la politique économique de Donald Trump avait initialement porté ses fruits (avec un taux de chômage tombé au plus depuis plusieurs décennies), la crise sanitaire a profondément bousculé ces acquis économiques. La future administration doit désormais répondre à l’une des plus fortes récessions de l’histoire, un déficit de 3 000 milliards de dollars et à une exacerbation des ruptures entre les Américains les plus riches et les plus pauvres.
Alors que les discussions entre les Démocrates et les Républicains stagnent pour la validation d’un plan de relance, l’arrivée de Janet Yellen devrait permettre de désamorcer ces désaccords afin de sauver l’équilibre financier et économique du pays. Respectée par le camp républicain, la validation de cette nomination par le Sénat devrait en principe se faire sans de véritables difficultés.