Alors que l’issue du scrutin est toujours incertaine, les premières estimations penchent en faveur du candidat démocrate pour la présidence tandis que le Sénat semble rester du côté Républicain. Cette configuration semble idéale pour les marchés financiers mais rien n’est encore arrêté outre-Atlantique.
Un scénario idéal pour les marchés
Alors que les résultats d’une élection présidentielle bien plus disputée que certains analystes avaient prédit tombent au compte goutte, il semblerait que le candidat démocrate Joe Biden se rapproche de la Maison Blanche. La perspective d’une présidence remportée par le camp démocrate permettrait selon toute vraisemblance une détente des relations commerciales internationales, à l’exception peut être avec la Chine, ce dont se réjouissent les places boursières du monde entier. Wall Street de son côté se félicite du maintien probable du Sénat dans le camp Républicain, ce qui n’augurerait pas de hausse de fiscalité comme cela pourrait être le cas dans l’éventualité d’une vague bleue au Congrès.« Une victoire de Joe Biden sans le soutien total du Sénat signifie moins de risque de réglementation et d’une augmentation des impôts sur les sociétés », soulignent dans une note les analystes de Nomura.
Le spectre d’un blocage
Cette perspective réjouissante pour les marchés pourrait cependant s’assombrir en cas de contestation des résultats du scrutin du 3 novembre. Donald Trump a dores et déjà fait part de sa volonté de remettre en cause le vote en cas de défaite ce qui pourrait retarder la désignation d’un vainqueur et ainsi crisper l’ensemble du marché boursier. De plus bien qu’espéré par la bourse de Wall Street, un Congrès divisé pourrait entraîner une situation de blocage pour les deux prochaines années, empêchant toute réforme sur un fond de tensions politiques importantes comme l’estime John Plassard, responsable de l’investissement chez Mirabaud. La situation peut donc encore évoluer mais il est certain que plus les résultats seront définitifs rapidement, mieux les marchés boursiers se porteront car l’incertitude créée par l’attente n’est pas bonne pour les affaires.