Les espoirs de reprise rapide promis au début de l’été semblent s’évanouir définitivement, alors que l’épidémie de Covid19 est remontée en flèche et qu’un nouveau confinement national vient d’être décidé par le Président de la République pour au moins quatre semaines. En dépit de l’expérience acquise au cours du premier confinement, petites et grandes entreprises se retrouveront malgré tout dans l’impasse, contraintes de nouveau à se serrer la ceinture et innover.
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux avait déclaré il y a quelques jours que si un second confinement était prononcé, c’est toute l’économie qui allait s’effondrer. Qu’en est-il vraiment secteur par secteur ? Dans son discours du 28 octobre Emmanuel Macron a tenu à préciser que le second confinement sera plus souple que le premier, dans la mesure où les usines, les entreprises du BTP ou les services publics pourront maintenir leur activité.
Des conséquences inégales en fonction des secteurs
L’objectif de cette nouvelle mouture de confinement est de sauvegarder l’activité des secteurs les plus générateurs de PIB pour tenter de maintenir l’économie à flots. Les commerces alimentaires et la grande distribution resteront eux aussi bien sûr ouverts comme lors du premier confinement.
En ce qui concerne les bars, restaurants et commerces considérés comme non essentiels, ceux-ci seront contraints de baisser le rideau pour au moins deux semaines avant d’éventuels assouplissements en cas d’amélioration de la courbe des contaminations. Cette annonce est perçue pour beaucoup de commerçants comme un coup de massue à l’approche des fêtes de fin d’année, période faste pourtant déjà perturbée depuis plusieurs années par les différents mouvements sociaux (grève des transports, Gilets Jaunes, réforme des retraites). Enfin pour le tourisme et l’évènementiel, la situation est encore plus critique, la timide reprise de l’été ne compensera pas les millions d’euros de manque à gagner liés notamment à l’absence de la manne financière que représente les touristes étrangers.
Un second confinement qui risque d’aggraver la crise économique annoncée
En dépit de la doctrine gouvernementale du « quoi qu’il en coûte » et des tentatives de transition numérique de beaucoup de secteurs pour maintenir leur activité, les faillites risquent d’être nombreuses et entraineront fatalement une hausse massive du chômage. Le premier confinement a laissé des traces et même les entreprises possédant une solide trésorerie avant la crise risquent de vivre des moments extrêmement difficiles, d’autant plus qu’en cette période de crise, les Français sont beaucoup plus enclins à épargner qu’à consommer comme le montrent les 55 milliards d’euros épargnés pendant le premier confinement. Une autre incertitude persistante porte sur la capacité de la Bourse à tenir le choc d’un second confinement. Autant d’éléments qui viennent obscurcir l’horizon économique des prochains mois.